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Le bâton du gardien de la forêt


Chez les celtes, le bâton de houx était un bâton de vie et une protection
Le vieux chêne et le bâton

Chaque expérience, chaque immersion en forêt est unique. Ce matin, je me retrouve avec trois compagnons pour ce voyage : Nell, Tom et Claire. 20, 24 et 44 ans, un joli mélange de génération.

L'ambiance est joyeuse le long du trajet et nous nous découvrons très vite une sensibilité commune.


Nous partons donc à la rencontre de cette forêt et de son énergie.

L'alchimie du groupe donne un ton très vibratoire et très énergétique à cette séance. Les connexions terre ciel avec des guidances méditatives sont très puissantes. Je vois et sens que le moment est très fort.





Mes trois compagnons de route lors de ce voyage


Depuis quelques temps, voir même depuis le début de mon accompagnement des personnes en forêt, je suis à la recherche de ce bâton sur lequel je vais m'appuyer pour déambuler. J'ai hésité à en acheter un dernièrement, qui vient du pays basque, fait dans les règles de l'art. Car pour un sylvothérapeute, le bâton est ce que le tambour est au chamane.


Nous étions dans un moment de rencontre, un moment de connexions avec des grands arbres, des chênes plus exactement.

A chaque fois je suis surprise de la tournure que prend chaque guidance. Dans cet instant, le chêne représente la force et le courage, et est l'image du père. Intuitivement, mes compagnons puisent au contact de cette forêt les soins dont ils ont besoin.


Et puis, nous avons été interrompu en pleine communion et dialogue " avec leurs arbres ".

Par le gardien de cette forêt. Pas celui avec qui je communique de manière subtil en demandant protection et autorisations, mais le gardien en chair et en os :

" Qui va là ? Qu'est ce que vous faites ? "

Je vais à ces devants, un peu gênée, et lui raconte le plus doucement possible pour ne pas interrompre la connexion aux arbres, que nous sommes entrain de communiquer avec les arbres.

" AH! Restez pas là! "


Je connais ce personnage, c'est un homme du terroir, un voisin, un homme qui connaît mieux que personne cette forêt puisqu'il y est né.

Et dans cet instant, il tient absolument à nous mettre en garde et veut nous montrer quelque chose.

Nous le suivons tous les quatre, et nous nous enfonçons un peu plus dans la forêt. Je m'attends à un nid de serpents, à quelque chose de dangereux. Mon imaginaire s'active. Il a une fourche dans les mains et continue de m'avertir de ne pas m'aventurer n'importe où.

Nous débouchons alors sur l'endroit où dorment une horde de sangliers absents pour le moment.


Le sensationnel dans le ton de notre guide disparaît pour un peu plus d'authenticité et d'échanges. Je ne peux m'empêcher de sourire devant le cocasse de la situation : des "embrasseurs d'arbres" avec le "chasseur du coin".

Au fil de la conversation, un monologue de sa part, je m'aperçois que nous avons des points communs : cet amour de la nature.

C'est vraiment le gardien du lieu : il a empêché que l'on coupe un chêne de 300 ans pour en faire de jolis charpentes. Il nous raconte sa vision de la forêt, son Amour pour cette nature. Je découvre que cette forêt vibratoire est en fait une forêt naturelle : " c'étaient des champs et les arbres se sont semés et ont poussé naturellement." Cela explique le fait qu'il y ait parfois des espèces présentes comme le châtaignier, rares ici. Ces arbres ont son âge, il les a vu naître.


Au moment de se quitter, nous avons enfin pu connaître son prénom : Jeannot. Il me fait un cadeau : " il vous faut un bâton et si vous croisez des sangliers, vous leur tapez entre les deux yeux."


Je suis émue par ce cadeau. J'ai tellement de gratitude. C'est un bâton de Houx. Il m'ordonne aussi "de mettre mes initiales dessus, de les graver, comme il faisait à l'armée."


Je suis tellement reconnaissante d'avoir rencontré cet homme et de recevoir un tel présent. De voir mes compagnons tout aussi émerveillés de l'instant qui nous a été offert.

Je leur parlais de la sagesse de ce vieux chêne et de toutes les transmissions qu'ils donnent aux plus jeunes car c'est ainsi que fonctionne les arbres.

Et là, c'est comme si cette forêt me donnait son accord, me validait dans mon rôle de guide.


Le HOUX, à l'époque des celtes faisaient partie des arbres sacrés. Les druides coupaient les branches piquantes pour en faire des bâtons de vie. Ces bâtons protégeaient de la négativité…


" Dans la nature, chacun a sa place et tout est question d'équilibre "

Notre appartenance à cette nature nous montre que pour l'espèce humaine, c'est la même philosophie: chacun a sa place. Le chasseur gardien de la forêt tout autant que le guide nature, gardien aussi de cette forêt.


Je remercie chacun, Nell, Tom, Claire, Jeannot et tous ces arbres avec lesquels nous avons échangé des regards, des ondes, des vibrations, des paroles et de l'amour. Ils ont fait de cet instant un instant inoubliable.

Ce bâton désormais va m'accompagner dans chaque sortie et va évoluer au grès de mes rencontres. Peut être bientôt la vôtre. Hâte de vous guider lors d'un nouveau soin avec cette nature bienveillante.



Marie


Citations et partage sur le Houx tiré de l'article du blog : A l'écoute de l'arbre




Il est taillé près à être coupé pour faire un bâton.
Le houx dans cette forêt de Messanges




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2 Comments


Quelle belle aventure que cette rencontre et ce présent !

Belle balades de sylvothérapie !

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Merci Blandine. Comme à chaque fois, un moment unique !

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