La sylvothérapie, une pratique ressource pour répondre aux défis d'aujourd'hui

Main dans la main pour évoluer ensemble

Plusieurs circonstances m'ont fait m'interroger sur le rôle et l'impact de la sylvothérapie pour répondre aux défis écologiques d'aujourd'hui.

Corinne Pelluchon, philosophe et écrivain, parle de 'l'âge du vivant ". Elle s'interroge: pourquoi sommes nous passés d'une société des lumières avec le progrès, à une régression avec une société de domination. En se coupant de la nature, l'humain a asservi les autres humains et non humains.

La pluspart considèrent la nature comme une ressource pour notre propre consommation. Dans notre société, la norme est de manger des animaux et de couper des arbres.

Suite à ces lectures, je suis venue m'interroger sur l'impact de la sylvothérapie sur l'écologie. Très souvent, je le mets de côté, n'ayant pas envie de raviver l'écoanxiété des personnes que j'accompagne.

Que peut apporter alors la sylvothérapie pour sortir d'une perspective anthropocentrique vers une perspective écocentrique?

Une perspective anthropocentrique est ce que j'évoquais plus haut : notre propension à n'être centré que sur nous même.

Une perspective écocentrique valorise intrinsèquement les écosystèmes et les entités non humaines, c'est à dire les parasites, les végétaux et les animaux.

Dans le récit actuel, le lien avec la nature est limité et celle ci est complétement asservie.

Alors comment faire pour changer ce récit et le faire évoluer vers une prise en compte de l'unité du monde et de la diversité des êtres et des cultures ? Comment changer les mentalités et permettre de redonner sa place aux mondes vivants ?

En faisant un bain de forêt, et régulièrement. Il y a évidemment beaucoup d'autres façons de faire évoluer les mentalités. Mais je mets la lumière sur cette pratique pour répondre à ces questions.

La marche méditative en forêt permet de créer un lien avec la nature, de s'en inspirer, de mieux la connaître mais aussi de mieux se connaître. C’est un chemin de transformation intérieure, de résilience et de collaboration. Cela remet au centre notre corps et nos sensations.

Apprendre ou expérimenter dès le plus jeûne âge la relation à la forêt permet de trouver en soi un endroit ressource fait de calme et de sérénité. Cela donne des clefs à ces adultes en devenir pour affronter les défis de la vie personnelle, mais aussi pour s’engager pour la durabilité du monde.

C’est permettre aux enfants de développer leur esprit critique, de contribuer positivement à un monde plus équitable, durable et résilient.

Retrouver le langage du corps, se relier à ses sens et sensations, expérimenter le silence, la contemplation, l’émerveillement, favorisent le bien être physique et mentale. Cela nous ouvre à une autre réalité, différente de ce que nous avons en permanence devant nous: écrans, bitumes, …

La nature invite à cette transformation personnelle. Agir d'abord sur soi pour trouver l'équilibre et la sérénité.  Ce n'est pas égoïste comme je peux l'entendre parfois. C'est essentielle pour une action durable.

La forêt nous inspire. L'expérience d'une immersion en forêt permet une meilleure conscience de soi, une résilience émotionnelle et une connexion plus profonde et respectueuse avec la nature.

N'est ce pas l'enjeu actuel, éduquer les personnes à une écologie profonde afin de rechercher une transformation globale de nos modes de vie. L'écologie n'est pas seulement la lutte pour préserver la biodiversité, la lutte contre le réchauffement climatique. Ce sujet n'appartient pas qu'aux politiques ou aux lanceurs d'alerte, il appartient à tous.

C'est une autre manière de penser son existence. C'est un enjeu civilisationnel qui va au delà de verdir nos pratiques.

Alors cultivons nos capacités intérieures , pratiquons le bain de forêt, collaborons et agissons ensemble.

Essayons d'habiter la terre autrement !

En étant en paix, nous sommes à même de vivre en harmonie avec tous les êtres vivants, à protéger et à respecter la vie sur cette planète terre.

Marie