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Ce que l'automne nous enseigne sur l'intériorité


Approche sensible ou comment utiliser ses sens en forêt
Crédit photo @karenpetitphotographe

Nos vies modernes, un contraste permanent


À l’automne, la lumière baisse doucement. Elle s’étire un peu le matin, s’efface plus tôt le soir. C’est une invitation à ralentir et pourtant, dans nos vies modernes, combien parmi nous peuvent vraiment le faire ?

Les enfants vont à l’école, les journées de travail se prolongent, les sollicitations continuent. Nous vivons dans un monde où l’énergie doit rester constante, alors même que la nature, elle, s’apprête à se replier, à se déposer.


Alors on fait ce qu’on peut : on avance, parfois avec le sentiment d’aller à contre-courant. Pour beaucoup, cette période fait remonter des doutes, une fatigue diffuse, une envie de se retirer un peu du bruit du monde. Et c’est normal. Ce n’est pas une faiblesse, c’est simplement le vivant en nous qui cherche l’équilibre.


Mon expérience : la traversée silencieuse


Pour moi, cette saison est chaque année une traversée. Moins de monde dans les ateliers, plus de temps à l’intérieur, devant l'ordinateur, des moments où la confiance vacille. Je sens le besoin de silence, mais aussi l’émergence de questions profondes : où je vais, qu’est-ce que je nourris, qu’est-ce qui reste vivant en moi quand tout ralentit dehors ?

Alors je marche. Je laisse le vent d’automne me parler, je respire cette lumière dorée qui glisse entre les branches.

Et à chaque fois je me rends compte que cette période me permet de nourrir ma lumière intérieure, de reconnecter cette énergie latente, cette force puissante qui symbolise mon être, ma part divine. Je peux alors trouver du sens, exprimer ma créativité dans les ateliers, les textes que j'écris. Je peux regarder mes peurs, mes blocages et aller vers une compréhension plus fine de moi même.

Cela me permet de traverser les défis, d’apprivoiser les doutes, d’honorer mes cycles.

C’est peut-être cela, la véritable intériorité : reconnaître que la clarté existe toujours et qu’elle vient, avant tout, de l’intérieur.


Habiter la lumière autrement


La lumière d’automne n’est pas une disparition. C’est une invitation à habiter autrement, à reconnaître que la clarté du dehors peut devenir clarté du dedans. Chaque jour, nous pouvons trouver cet espace d'intériorité dans un quotidien qui ne s'arrête pas : en se couchant un peu plus tôt, en éteignant nos écrans avant que la nuit nous enveloppe, en laissant nos yeux se reposer, notre esprit se déposer. 

Et puis, il y a les balades d’automne, le nez dans le vent, les feuilles qui tourbillonnent, le sol humide sous les pas. Ce sont des moments simples, presque ordinaires, mais ils nous ramènent à l’essentiel : respirer, sentir, être présent.

Nous pouvons retrouver ce lien simple et vivant à la lumière, à notre lumière intérieure. Parce que même quand tout semble plus lent, plus sombre, la vie continue d’y mettre des reflets. Et c’est peut être là, dans cette lumière douce et fragile, que se trouve notre véritable force : celle d’un cœur vivant, relié à la nature, à soi et aux autres. 


Un rituel pour nourrir ma lumière intérieure


Je t’invite à vivre ce petit rituel à la tombée du jour.

Choisis un soir calme. Éteins les lumières artificielles et observe la lumière naturelle s’éteindre doucement.Respire. Sens la transition du jour vers la nuit.

Pose ta main sur ton cœur.Imagine une petite flamme qui brûle là, tranquille.Elle n’a pas besoin d’être forte — elle est simplement là, fidèle, vivante.

Demande toi doucement :

« Qu’ai-je besoin d’éclairer en moi en ce moment ?»

Ne cherche pas de réponse immédiate. Reste simplement dans la sensation. C'est déjà un retour à la lumière.


Par Marie – Terra Atlaya

Bains de forêt et reconnexion au vivant dans les Landes

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